Intéressement 2011

Intéressement ou Salaires ?

 

L’intéressement est-il compatible avec une augmentation générale des salaires, revendiquée depuis des années par notre organisation ? S’il l’on en croit les négociations portant sur l’intéressement des trois prochaines années (2011-2013) la réponse est NON. Jugez-en ; son calcul est plafonné à 6% de la masse salariale, en fonction du degré d’atteinte des critères suivants :

Ø     Premier critère comptant pour 25% du calcul de l’intéressement : le COR (ratio combiné : sinistres/ primes acquises + frais / primes émises ) :, c’est mathématique puisque l’un des 2 numérateurs comporte les frais d’acquisition et d’administration : si les primes n’augmentent pas, moins ces frais sont élevés meilleur se porte le taux d’atteinte du critère (qui doit être inférieur ou égal à 97%).

Ø     2ème critère : évolution de l’encours Vie : il compte pour 25% du calcul, ce critère est surdéterminé par la conjoncture financière et économique. Bousculé par les crises successives des dernières années le marché de l’Assurance Vie est entré dans une phase récessive dont on ne décèle pas la fin : cela ne peut avoir à terme qu’une conséquence néfaste sur l’encours. Les rachats des derniers mois le montrent.

Ø     3ème critère : performances des OPCVM (placements en valeurs mobilières) : comptant pour 10% du calcul : quelle en est la solidité dans la tourmente des marchés financiers, aux errements irrationnels et imprévisibles ?

Ø     4ème critère : maîtrise des frais généraux, il compte pour 15% du calcul. Sachant que la masse salariale constitue environ la moitié de ces frais, faudra-t-il la contenir, voir même la réduire au minimum pour remplir ce critère ?

Ø     5ème critère : NPS (Net Promotor Score) Il s’agit du taux de recommandation par les clients comptant pour 15% du total. Le taux de recommandation doit être très supérieur à celui d’insatisfaction : or nous savons tous que le mécontentement des clients s’est accru ces dernières années en raison des tensions du marché et de la course à la rentabilité.

Ø     6ème critère : taux d’appel traité de l’activité directe vie : comptant pour 10% du total, ce taux est tributaire à la fois des aléas et soubresauts du marché, mais surtout des problèmes d’effectifs que nous connaissons tous !

Ø     Nouveauté : un 7ème critère sera proposé en 2012, celui de la « Responsabilité sociale et environnementale » de l’entreprise, associé au bilan carbone ou au respect des « bonnes pratiques (?) » sociales et environnementales d’Aviva. Sachant qu’il n’existe pour l’heure aucun instrument fiable pour mesurer ce bilan carbone, comment faire confiance à une entreprise qui se dit respectueuse de la planète alors qu’elle ne l’est pas des conditions de travail, de transport et donc de la santé des ses salariés ?

L’intéressement est en définitive une véritable machine de guerre contre les salaires et nos conditions de travail. En conditionnant les critères de calcul au succès des marchés financiers et à une course sans fin à la rentabilité, il fait de nous les otages de la spéculation internationale. A l’heure où les peuples se révoltent contre les diktats des marchés et de leurs agences de notation il serait irresponsable de signer un tel accord !

Nous revendiquons quant à nous l’augmentation collective des salaires de 5% et
un minimum de 150 EUROS mensuels, sans attendre 2012.

 


Des salariés sont intimidés ou menacés depuis l’annonce de leur présence sur les futures listes électorales de septembre.
C’est une atteinte intolérable au droit syndical et aux libertés individuelles.
Nous engageons dès maintenant une action pour mettre fin à ces pratiques d’un autre âge.
nous exigeons de la direction l’arrêt immédiat et la condamantion de ces pratiques !

Coup de théâtre dans l’assurance et grave menace contre les conventions collectives (Communiqué de la section fédérale des Assurances, 16 juin 2011)

Coup de théâtre dans l’assurance le 6 juin. On apprend que la FFSA (patronat de la branche) qui refusait tout projet de rapprochement entre banques et assurances se prononce pour un organisme professionnel de gestion des fonds de formation (OPCA) commun Banques / Assurances. Jusqu’à ce jour cette idée était rejetée avec force par la FFSA comme par l’AFB (banques). Que s’est-il passé ? Quelle pression politique ? A quel niveau ? Un tel revirement, sans aucune justification, est évidement le résultat d’une pression de l’Etat au plus haut niveau.

 

Nous n’avons eu aucune explication sur la question par exemple de l’agrément qui exige un niveau de collecte que n’atteignent pas les OPCA des banques et des assurances réunis. Pas une explication ! D’ailleurs celui qui avait pour fonction de s’expliquer, le Président de la commission sociale de la FFSA, a annoncé le 7 juin sa démission.

 

Les OPCA sont des organismes chargés de la collecte des fonds destinés à la formation professionnelle. Dans le secteur de l’assurance OPCASSUR gère paritairement la collecte et la distribution des fonds et permet le financement de l’IFPASS et de l’ENASS, nos principaux organismes de formation professionnelle de l’assurance. OPCASSUR est donc appelé à disparaître.

 

Alors comment comprendre ?

Il faut revenir à 2008, l’année ou fut conclu la position commune CFDT/CGT/MEDEF/CGPME, l’année de la Loi du 20 août sur la représentativité. Nous avons souvent expliqué que cette Loi qui renvoie tout à l’entreprise mettait en danger les branches professionnelles, le niveau où sont définis les droits collectifs les plus importants pour les salariés.

 

Toujours en 2008, le Premier Ministre, François Fillion, confiait à Jean-Frédéric Poisson la rédaction d’un rapport sur la négociation collective et les branches professionnelles. Dans sa lettre de mission, le Premier Ministre fixait un objectif : réduire le nombre de branches de 680 aujourd’hui à moins d’une centaine ! Dans ce rapport, Jean-Frédéric Poisson pointait les regroupements des OPCA comme pouvant amorcer les regroupements de branche.

 

Mais alors que deviendront les conventions collectives de branche ?

Nous sommes déjà avertis, tout regroupement aurait pour effet de diminuer encore les droits des salariés. C’est infiniment dangereux pour les salariés. C’est pourquoi FO revendique en permanence le respect des périmètres des conventions collectives de notre secteur.

Notre profession est composée de quatre branches professionnelles : celle de l'assurance, celle de l'assistance, celle du courtage et celle des agences générales. Chaque branche est couverte par une ou plusieurs conventions collectives (*) …

Ces conventions recensent les droits les plus importants des salariés dans les domaines du contrat de travail, de la maladie, de la maternité, du licenciement, des congés … Il faut les défendre de toutes nos forces.

C’est la position de la section fédérale des assurances et aussi, dans son secteur, celle de la section fédérale des banques. C’est la positon de la FEC-FO. C’est la seule position possible pour ceux qui n’ont pas d’autres intérêts à défendre que ceux des salariés.

 

(*) Dans notre branche de l’assurance 4 conventions collectives coexistent :

celle des échelons intermédiaires, celle des producteurs salariés de base, celle des sociétés d’assurances - 27 mai 1992, celle de l’inspection d’assurance. Conventions auxquelles il faut ajouter celles de la branche de l’assistance, du courtage, des agents généraux d’assurance :

 

Retrouvez la section Aviva France des syndicats cgt-FO de l’assurance chaque mardi de 13h à 14h au local FO

 

BULLETIN D'ADHESION

Nom :     ______________________________________________________________

Prénom : ______________________________________________________________

Adresse complète : _______________________________________________________

_____________________________________________________________________

Tél. Personnel : _____________________    Tél. Bureau : _________________________

E-mail : ______________________@___________________

Bulletin à renvoyer à la section fédérale des assurances Fec - F.O  28 rue des Petits Hôtels 75010 PARIS ou à remettre aux militants FO d’Aviva France
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :