NAO 2008-2009

 

Section de l’UES Aviva France                                                                                  jeudi 23 octobre 2008

C’est leur crise :         Garantie de nos emplois !

Augmentation des salaires !

Une crise sans précédent …

Ebranle les certitudes assénées depuis des années auprès des salariés par le patronat : d’une part une bulle spéculative sans limite, si ce n’est ses propres règles,
que personne ni aucune réglementation ne contrôle ; d’autre part la stagnation des économies réelles : emplois, salaires, conditions de travail, durée du travail, le rapprochement entre ces deux constats éclate
cruellement au grand jour !

 

En mettant en péril les économies et les entreprises, la crise que connaissent les marchés financiers spéculatifs souligne combien les alertes répétées de FO étaient justifiées. Il est urgent de réaffirmer la prééminence du travail dans les échanges économiques, la nécessité de rémunérer ce dernier à sa juste valeur, ce qui n’est plus le cas depuis quelques décennies !

 

Les mesures prises dans l’urgence consistent à faire garantir par l’état des centaines de milliards (360 rien qu’en France) d’euros en faveur des actionnaires privés des établissements bancaires ou financiers français et européens, sans exigence en retour, sans garantie qu’une fois renfloués, les mêmes ne poursuivent leur petit jeu spéculatif. La charge de ces largesses repose en dernière analyse sur les peuples et les salariés. Ces montants faramineux soulignent, s’il en était besoin le cynisme et l’absurdité d’un tel système ! En comparaison, le soi-disant « trou » de la sécu, engendré par les exonérations de cotisations patronales, cumulées depuis des années, paraît un déficit mineur, pouvant se résorber par le simple remboursement des quelques milliards de dettes patronales ou gouvernementales. Ces ressources dues ne sont qu’une partie de nos salaires indirects. Il en va de même pour les caisses de retraite AGIRC-ARCCO et de l’Unedic !

Quand il s’agit de trouver des ressources pour sauver les banquiers, l’état ne recule devant aucun cadeau, sans aucune condition pour ces derniers, que ne le fait-il pas pour les salariés et leurs revenus ?

 

Ces derniers voient fondre leur pouvoir d’achat d’année en année, au profit des rentes versées à ceux dont la richesse sert à justifier des décisions irresponsables, qui conduisent à cette déroute financière, aux conséquences incalculables pour tous ceux qui ne vivent que de leur travail !

 

C‘est aussi la raison pour laquelle nous dénonçons depuis des années le développement de l’intéressement et de la Participation. indexés sur les marchés financiers, au détriment des salaires et de leur ajustement sur le coût de la vie et surtout des cotisations sociales, qui alimentent les ressources précieuses de la sécurité sociale et des caisses de retraite.

 

Cette crise est bien leur crise, mais elle menace directement l’activité et l’emploi : les salariés n’ont pas à payer l’aventurisme des spéculateurs et de leurs fondés de pouvoir : nous demandons la garantie du maintien de toutes les activités, de chaque emploi et de tous les sites !

Ce n’est pas l’accord dit de gestion prévisionnelle des emplois et des carrières (GPEC), en cours de signature entre direction et organisations syndicales « responsables », ni celui sur l’égalité professionnelle entre hommes et femmes, qui peuvent donner ces garanties, loin de là !

 

Augmentation générale des salaires

Plus de 3% d’inflation en 1 AN ! C’est le taux annoncé par l’INSEE entre l’été 2007 et 2008 Nous réaffirmons avec force la nécessité des augmentations générales de nos salaires !

L’augmentation des salaires en janvier 2008 , outre les augmentations au mérite, a été de 1,5% d’augmentation générale (plafonnée à 40 000). Sans clause de rattrapage. La politique d’augmentation individuelle « au mérite » et le principe des primes quadrimestrielles de performance ne résoudront aucun problème ! Il n’est pas possible de se contenter de ce saupoudrage arbitraire!

 

Combien représenterait une augmentation générale de 5% sur la masse salariale de l’entreprise ? 5% de 200 Millions d’euros = 10 Millions d’Euros. Certes c’est une somme conséquente, mais c’est peu, lorsque l’on sait que cela représente 25% de la masse salariale totale que le Gie consacre à ses 10 premiers salaires ! Et que dire du montant redistribué à l’actionnaire, qui dépasse le montant total de la masse salariale !

 

FO continue de revendiquer 5% (150 Euros minimum pour tous). Chaque année les augmentations individualisées creusent l’écart entre les besoins élémentaires des salariés et les augmentations individuelles qui leur sont (parfois) accordées. D’année en année ces augmentations individuelles ne permettent pas à une majorité d’entre nous de maintenir notre pouvoir d’achat !

L’exemple de l’augmentation des tarifs du restaurant d’entreprise, 7% en février dernier, illustrait à quel point l’entreprise se contredisait, en cautionnant cette augmentation sans la prendre à sa charge, tout en refusant les augmentations collectives demandées par les organisations syndicales FO en tête, dans l’unité avec la CGT et la CFTC.

 

Demander 5% est-il réaliste ?

Posons la question : est-il « réaliste » d’attendre la bonne volonté de l’actionnaire et se son représentant ? Est-il « réaliste » d’attendre la stérile négociation annuelle ? Le réalisme n’est pas toujours du côté des délégués qui vous expliquent être allés aussi loin qu’ils pouvaient dans la négociation, et que – «compte-tenu du rapport de force» - il serait selon eux impossible d’obtenir plus de la direction ! Cette résignation, compréhensible chez certains salariés, formulée par une organisation syndicale prétendant défendre les salariés, est une imposture. Elle finit par discréditer l’idée du syndicalisme.

En dix ans, c’est une perte de pouvoir d’achat d’au moins 1% par an. Ce 5% ne saurait suffire à compenser le véritable différentiel pour un grand nombre de salariés qui n’ont pas été augmentés régulièrement ces dernières années !

AUGMENTATION GENERALE DE 5% !
MINIMUM DE 150 € !

 

Mais comment obtenir satisfaction, faire céder la direction ?

Personne ne croit que, sans menace concrète pour l’employeur, une augmentation collective substantielle pourrait être obtenue. Sans détermination syndicale, sans mobilisation des syndicats, avec l’appui des salariés (pétition majoritaire, débrayage, assemblée du personnel, grève …), que pourrions-nous espérer obtenir ?

Personne ne peut croire que c’est autour de la table de négociation, dressée une fois par an entre Toussaint et Noël, que nous obtiendrons cette augmentation générale, ou toute autre augmentation. Mais par l’action résolue, à l’initiative des organisations syndicales, responsables devant vous. Y compris par la grève si nécessaire !

Cette volonté nous l’avons. C’est pourquoi nous proposons l’unité des organisations syndicales sur des augmentations de salaire collectives (nous proposons 5% ! Pas moins !) ; Mais cette souhaitable unité ne peut pas être un préalable, nous ne pouvons pas attendre que tous les syndicats se mettent d’accord (et vous en avez fait l’amère expérience ces dernières années!) ; puis par la discussion collective, l’organisation de réunions du personnel où chacun pourra s’exprimer, définir les moyens de faire aboutir les revendications. La grève ou toute autre proposition pourront être discutés et décidés (pétition, arrêts de travail, etc.) : ce n’est qu’ainsi que nous pourrons obtenir l’augmentation générale dont nous avons besoin !

 

Venez en discuter avec nous,
chaque jeudi entre 13 et 14h à la permanence FO.

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